Les conditions de prescription
de la PPC
En 2019, on estime que 20% de la population française souffre d’apnée du sommeil. Un syndrome aux nombreuses conséquences sur la santé (hypertension artérielle, risque d’AVC, arythmie cardiaque, douleurs chroniques…) et pour lequel il est important de proposer une solution adaptée et personnalisée à chaque patient.
Les médecins plébiscitent souvent le traitement par appareil à pression positive continue (PPC), qui a été prescrit à environ 800 000 patients en 2016. En 2021, on estime qu’ils sont 1,4 million à utiliser une PPC en France, soit une augmentation de 75% !
Face à cette augmentation, en 2017, la Caisse Primaire d’Assurance Maladie modifie les conditions de prescriptions de la PPC.
La place de la PPC et sa prescription dans le traitement de l’apnée du sommeil
Souvent plébiscitée par les médecins, la PPC n’est pas le seul traitement qui existe pour l’apnée du sommeil. On trouve par exemple : l’orthèse d’avancée mandibulaire (qui doit être examinée systématiquement comme alternative à la PPC depuis 2017), la chirurgie ORL ou bi-maxillaire, la rééducation linguale, la perte de poids, le traitement positionnel…
La PPC est souvent préférée pour son efficacité thérapeutique, son impact positif rapide et sa facilité de mise en place.
Les conditions de prescriptions et de prise en charge de la PPC
Seuls les médecins ayant la qualité de prescripteurs de PPC peuvent prescrire ce traitement. La prise en charge est conditionnée par la sécurité sociale qui vérifie : les symptômes et l’IAH (Indice d’apnée hypopnée).
Voici une liste de ces symptômes :
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Somnolence
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Fatigue
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Ronflements sévères et quotidiens
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Céphalées matinales
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Sensations d’étouffement ou de suffocation durant le sommeil
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Nycturie
Outre l’identification des symptômes, une évaluation précise du nombre d’événements respiratoires (hypopnées et apnées) par heure de sommeil est effectuée. Cette évaluation s’effectue à l’aide d’un indice qu’on nomme l’IAH, présent dans les rapports d’enregistrements de sommeil (polygraphies et polysomnographies).
Pour aller plus loin …
Un IAH au dessus de 30/heure donne droit à une prise en charge.
Un IAH compris entre 15 et 30/H conditionne la prise en charge par la présence de comorbidités cardiovasculaires ou respiratoires, d’une somnolence diurne excessive ou bien d’un risque accidentel avéré. Ces éléments sont analysés par le médecin prescripteur.
La place du prestataire dans la prescription de la PPC
Le Prestataire de soins à domicile (PSAD) fourni le matériel de PPC et se charge de la maintenance. Il réalise les différents réglages thérapeutiques en accord avec le médecin prescripteur et s’occupe de fournir un matériel adapté au traitement du patient.
Chaque patient est libre dans le choix de son PSAD. Il est également possible de prendre contact avec une nouvelle structure pour le suivi thérapeutique sans pour autant changer de médecin prescripteur.
Remarque : La sécurité sociale prend en charge une seule PPC par patient sur le sol français.
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